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 Procés Carnoet

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djidji

djidji


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Date d'inscription : 28/11/2006

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MessageSujet: Procés Carnoet   Procés Carnoet Icon_minitimeVen 12 Sep - 18:31

Teknival. Un crime sordide aux assises
Le 22 septembre, à Saint-Brieuc, devant la cour d’assises des Côtes-d’Armor, s’ouvrira le procès d’Alain Kernoa, accusé de l’assassinat de la jeune Mathilde Croguennec lors du teknival de Carnoët, en juin 2005. L’ancien marin d’État encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Sur lui, il porte un couteau de chasse. Une lame achetée au « Grand Bazar » du Mont-Saint-Michel. L’arme du crime. Alain Kernoa, militaire de la Marine nationale embarqué sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, vient de poser sac à terre. En ce mois de juin 2005, ce Marseillais de 24 ans est en permission du 17 au 28. Une escale que le marin d’État entend mettre à profit pour faire la fête. À sa manière. À Brest, celui qui comparaîtra du 22 au 26 septembre devant la cour d’assises des Côtes-d’Armor pour l’assassinat de Mathilde Croguennec, 18 ans, rencontre par hasard des jeunes amateurs de techno. Ceux-ci s’apprêtent à mettre le cap sur le rendez-vous de l’été, le fameux Tek’Noz, appelé à se tenir du 24 au 26 juin à Carnoët (22). Alain Kernoa dira lors de ses auditions ne pas aimer ce style de musique. Il n’aurait d’ailleurs jamais participé à une rave. Mais qu’importe, il embarque quand même bien volontiers dans la voiture qui, samedi 25 juin, le conduit à la rave.

Une première pour Mathilde
Pour Mathilde Croguennec aussi, ce Tek’Noz est une première.

Accompagnée de ses deux cousines, de son petit ami Adrien et de copains, la jeune fille qui vient d’abandonner les études pour mieux rebondir (elle veut devenir monitrice d’équitation), compte s’amuser comme les autres. Sur le site d’une dizaine d’hectares réquisitionné à un paysan qui a dû se résigner à couper son blé en herbe, Kernoa abandonne ses fraîches connaissances et finit par rencontrer le groupe de Mathilde Croguennec. La fête bat son plein. Il fait chaud, la soirée s’annonce forte en décibels mais c’est le jeu. Bientôt 43.000 teufeurs sont présents sur zone, quadrillée par 600 gendarmes. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, entend bien encadrer la jeunesse. Pas question, en effet, de revivre les débordements des étés précédents, notamment au Faouët (56) où 28 blessés avaient été déplorés au terme d’affrontements violents entre teufeurs et forces de l’ordre. La nuit arrive. Si nombreux sont les jeunes à consommer de l’alcool et des stupéfiants, Alain Kernoa, lui, dira aux enquêteurs ne pas s’être drogué - ce que conteste M e Dupuy, son avocate. Dans le groupe de Mathilde, moins attentifs aux dangers, des produits circulent de mains en mains.
Vingt-huit coups de couteau
À 23 h 56, ce samedi, Adrien, petit copain de Mathilde, prend en photo Kernoa avec la jeune fille qui vit à Langoat (22) avec sa mère. Rebelote à 6 h 23, le dimanche matin. Les seules images du témoin suspect que les enquêteurs finiront par diffuser pour mieux le retrouver et l’identifier (lire ci-dessous). Le jour se lève. Pour une raison que le procès permettra peut-être d’éclairer, Mathilde quitte ses amis et suit Kernoa à la lisière du site, en bordure d’un ruisseau et d’une sapinière. Dans ses dépositions, le marin au profil psychiatrique « égocentrique », « narcissique » avec « une propension perverse à instrumentaliser autrui » expliquera que d’un commun accord, ils entendaient avoir une relation à l’abri des regards. Une version à laquelle s’accroche l’assassin présumé. Là, dans les bois, à 200 m au nord du site, c’est le drame. Mathilde Croguennec est poignardée de deux coups de couteau. Elle tente de s’enfuir, parcourt une vingtaine de mètres, et est finalement rattrapée. S’ensuit un déchaînement de violences. 28 coups lui sont portés, plusieurs mortels. Égorgée, la jeune femme s’écroule. Son assassin, semble-t-il avec sang-froid, lui enlève alors son pantalon, ses sous-vêtements. Il tente d’enfiler un préservatif mais doit y renoncer. Blessé à la main, il s’adonne à des attouchements. « Une vraie charge olympique », expliquera Kernoa dans ses dépositions, se sentant « très, très fort » au point de pouvoir « casser une pierre avec la main ». Le meurtrier finit par s’enfuir, déposant son couteau au pied d’un sapin.
« Pas de préméditation »
Sur la scène du crime, les vêtements maculés de sang seront retrouvés en boule vers 11 h. Ce sont deux jeunes femmes de 20 ans qui ont découvert le corps quelques minutes plus tôt. La sapinière leur aurait semblé plus confortable que les sanitaires installés sur zone... Bientôt, le site du teknival est bouclé. Les voitures sont filtrées. Alain Kernoa retrouve les jeunes Bretons qui l’ont conduit à Carnoët et après avoir décliné son identité au contrôle de gendarmerie, s’en retourne à la Marine, non sans avoir rencontré, le lendemain du meurtre, une jeune Polonaise qui allait devenir sa petite amie. Il sera interpellé à Marseille onze mois plus tard, après avoir quitté l’armée et s’être, entre-temps, adonné à une exhibition sexuelle à Brest. Délit pour lequel il sera condamné à six mois de prison avec sursis, le 11 mai 2007. Dans l’affaire de Carnoët, ses défenseurs, M e Dupuy (barreau de Marseille) et M e Dersoir (Rennes) contesteront la préméditation, préférant parler de « pétage de plombs ». Un procès malgré tout « très difficile » où 29 témoins et dix experts sont attendus à la barre.
Arnaud Morvan

Onze mois d'enquête
Quelque 24.000 participants identifiés sur les 43.000 teufeurs présents sur zone durant la nuit du 26 juin 2005, 13.000 véhicules contrôlés, des centaines d’interrogatoires menés auprès de l’entourage de la victime et auprès de ceux qui ont pu la croiser durant le Tek’Noz, une centaine de tonnes de déchets passées au crible après la fête, des caméras filmant sur site le départ des teufeurs, des tests ADN multipliés auprès de la population masculine de Carnoët...
La gendarmerie a déployé les grands moyens pour retrouver le meurtrier de Mathilde Croguennec.
Une cellule d’investigation
C’est plus particulièrement aux douze militaires de la section de recherche de Rennes, réunis sous la cellule d’investigation baptisée HOM 22, que va être confiée l’enquête criminelle. Une équipe qui, pendant onze mois, ne va rien laisser au hasard pour retrouver et confondre Alain Kernoa. Epaulés par l’enquêteur privé Jean-François Abgrall, connu dans les médias comme le premier « profiler » à la mode française (à la suite, entre autres, de ses investigations dans les affaires Heaulmes et Dills), les militaires vont ratisser large, allant jusqu’à passer un appel à témoin national le 15 février 2006. Une rigueur qui allait payer de manière inattendue.
Un appel providentiel
Le 23 mai 2006, la cellule HOM 22 reçoit un appel providentiel. Un individu entendu par la police, à Rennes, dans le cadre d’une tout autre affaire, reconnaît durant sa garde à vue la photo d’Alain Kernoa, vêtu d’un sweat-shirt rouge. Une image prise pendant le Tek’Noz par le petit ami de la victime et affichée aux murs de l’hôtel de Police. Les deux hommes se seraient connus sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc où ils officiaient en qualité de marins d’État. Rapidement, l’environnement du suspect est dressé. L’étau se resserre. C’est finalement à son retour de Pologne, après un voyage d’agrément au pays de sa petite amie Katarzyna, que le suspect nº1 sera interpellé. Les gendarmes viendront l’arrêter au domicile de ses parents, à Marseille, le 22 juin 2006. Confondu par son ADN relevé sur l’arme du crime ainsi que sur un emballage de préservatif retrouvé près du corps de Mathilde Croguennec, Alain Kernoa fera alors des « aveux très circonstanciés », dixit, à l’époque, Marie-Sophie Monet, procureur de Guingamp. La conclusion d’un « travail formidable » selon le cabinet de l’avocat corse Jean-Pierre Versini-Campinchi, ténor du barreau parisien qui après avoir, entre autres, défendu les intérêts de Jean-Christophe Mitterrand, Cyrill Spinetta ou l’enseigne Buffalo Grill, s’attachera à plaider la cause de la famille Croguennec, partie civile dans le procès d’assises qui s’ouvre

le 22 septembre. Celui-ci durera une semaine.

Procés Carnoet 20080911_CDA505_B129A
Lors de l’enquête, 13.000 véhicules ont été contrôlés,
des centaines d’interrogatoires menés auprès de l’entourage
de la victime et de ceux qui ont pu la croiser durant le teknival.

source telegramme
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